L'agriculture bio n'a pas forcément l'avantage de la proximité ni l'exclusivité de la qualité. Je connais une ferme landaise bio de 600 hectares, avec de multiples salariés.
Je ne participerai pas au vote. Avons-nous toujours besoin de légiférer sur tout ? Chacun espère la paternité d'une proposition de loi, ensuite inscrite au tableau de chasse de son groupe politique...Je ne crois pas que cela fera avancer le sujet. Dans les 70 collèges de mon département, les opérateurs fournissent davantage de produits bio et de qualité que ceux prévus par ce texte, avec réalisme et savoir-faire, sans qu'on ait légiféré. Les obligations seront plus contraignantes qu'opérationnelles. Organisons la production ; ce n'est pas difficile pour deux producteurs de lait de s'associer pour le transformer en yaourt ou en fromage, c'est plus compliqué pour certains produits carnés. Comment organiser des filières de qualité et de proximité ? Et cela au moment même, où, hélas, la réforme des collectivités territoriales prive certaines d'entre elles de toute initiative économique.