L'indépendance se heurte à deux questions : la concentration et la déontologie des journalistes. Concentration capitalistique, commande publique, nombre de médias possédés : ces sujets relèvent des décrets de 1994. Il faudrait des études d'impact. Le renvoi à des décrets pour fixer les taux laisse une latitude géante au Gouvernement. Le législateur n'y retrouverait pas ses petits.
Nous avons choisi un autre biais : renforcer le pouvoir des journalistes pour résister aux effets néfastes de cette concentration. J'ai déposé une proposition de loi sur la concentration ; on m'a opposé qu'en introduisant des seuils aujourd'hui, on ne toucherait pas les groupes existants, la loi n'étant pas rétroactive, mais les nouveaux entrants. Cela aboutirait à conforter ceux qui concentrent le plus et vivent de la commande publique, et empêcherait le développement de la concurrence, condition du pluralisme.