Intervention de Éric Doligé

Réunion du 25 mai 2016 à 21h30
Liberté de la création architecture et patrimoine — Article 26 quaterdecies

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Je dirai d’abord que je suis totalement insensible à ses arguments. Il essaie de nous sensibiliser au fait que les élus sont dessaisis au travers des marchés globaux. Or ils sont libres. Ils ne sont pas obligés d’aller vers des marchés globaux. S’ils le souhaitent, ils peuvent retenir des méthodes différentes pour procéder à des constructions et choisir leur architecte dans d’autres cadres.

Quand ils passent des marchés globaux, ils le font pour des raisons bien précises, parce qu’ils préfèrent avoir une opération globale, qui soit bien montée.

Élu d’un département que je connais bien, Jean-Pierre Sueur a eu l’occasion de venir inaugurer au moins une dizaine des collèges que j’ai fait construire après avoir passé un marché global et retenu des architectes locaux. Comme par hasard, aucun de ces architectes ne venait de l’extérieur du département… Chaque fois, il a été ébahi par la qualité architecturale de chacun de ces ensembles. Je n’ai pas le sentiment que nous ayons été dessaisis de ces dossiers et que la qualité architecturale des établissements en question ait été compromise.

Franchement, je ne comprends pas pourquoi les architectes reviennent pratiquement au détour de chacun des amendements en discussion. Heureusement, nous avons voté des amendements intéressants, qui ont permis d’introduire de la liberté en la matière.

En l’occurrence, si un élu souhaite faire le choix de son architecte, il lui suffit de recourir à une autre procédure.

Cher collègue, j’espère que vous retirerez cet amendement – vous n’avez le droit de reprendre la parole que pour dire : Je le retire.

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