À trop vouloir normer les choses, on les fait entrer dans une boîte unique, et on contraint tout le monde à faire de la même manière !
Dans la réalité, les communes de France sont toutes créatives, et chacun, dans sa commune, fait comme il l’entend, en créant qui des conférences de sages, qui un conseil des jeunes, qui un conseil économique, social et environnemental local, qui un office des relations internationales, qui un office de la culture. Chacun peut faire ce qu’il veut sur son territoire, et ces expériences sont autant de richesses qui nous permettent de mesurer ce qui est le plus déterminant et le plus efficace.
Pourquoi faudrait-il absolument créer une sorte de rail que tout le monde devrait suivre ? Je trouve ça dommage ; cela revient à brider la créativité et les spécificités locales, et, en définitive, à freiner le goût de l’initiative en quoi doit aussi consister le mandat d’élu local, en particulier celui de maire.
Après tout, les électeurs peuvent choisir, départager les programmes que nous leur soumettons, soit qu’ils considèrent que nous allons dans la bonne direction en créant des outils consultatifs les plus larges possibles, soit, au contraire, qu’ils jugent que ce n’est pas utile.
Mais laissons à notre vie locale le loisir de s’exprimer, d’exister, de créer ce qui lui paraît utile ! Je rejoins, à cet égard, ce qu’a dit M. le ministre sur la question de la mobilisation des jeunes : pour en avoir fait l’expérience depuis un certain nombre d’années, je peux vous assurer que les choses ne sont pas aussi simples que certains le laissent entendre. Les jeunes ne revendiquent pas nécessairement la création de conseils en bonne et due forme.
Dans ma collectivité, les jeunes ont créé une sorte de club virtuel ; ils communiquent et réfléchissent entre eux par le biais des outils d’aujourd’hui, qui sont des outils virtuels, sur des bases qui ne sont plus forcément celles d’une réunion autour d’une table : ils utilisent d’autres moyens, désormais, pour communiquer avec les élus que nous sommes.