Je remercie M. César d'avoir repris les propositions du groupe d'étude forêt-bois, également entendues par le ministère. Avec les communes forestières et les propriétaires forestiers, nous avons lancé l'appel de Mende pour obtenir 150 millions d'euros et reboiser. Depuis 15 ans, on ne plante plus rien, faute de fonds forestier national. Il faudrait replanter sur 1/140e de la surface forestière, chaque année, pour rajeunir la forêt et préparer l'avenir, région par région, en tenant compte des choix techniques et écologiques afin de respecter la diversité des peuplements forestiers. Nous n'avons pas pu déposer d'amendement en ce sens, en raison de l'application de l'article 40 de la Constitution.
Nous avons cherché un système tuyau-de-poêle pour que la forêt satisfasse au mieux les besoins en bois-énergie. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), richement dotée, nous concède 20 à 30 millions de crédits pour le reboisement à destination du chauffage bois. Mais ces crédits sont insuffisants et incertains. Trois ans sont nécessaires pour réaliser un plan pépinières : il faut de la lisibilité et de la continuité. Nous avons fait appel à notre collègue Alain Bertrand, dont le département s'est beaucoup boisé grâce aux plantations d'après-guerre.
Le traitement des arbres pour l'export pose des problèmes sanitaires. Des mesures ont été prises, mais nous craignons que cela ne pénalise l'export. Les exportations de bois ne sont pas criminelles ; la France dispose d'une énorme quantité de chênes et de hêtres. Par l'export, on soutient les cours, donc on récolte ensuite et on renouvelle la forêt. Nous espérons qu'un traitement nouveau permettra de continuer l'export. Il est faux de dire que l'on exporte du bois brut pour importer des produits finis. Les Chinois n'achètent pas du bois pour nous renvoyer du parquet ; cela leur coûterait trop cher ! Nous espérons la levée des mesures anti-exportation.