Actuellement, 25 % des médecins ne s’installent pas. C’est pourquoi il faut, me semble-t-il, augmenter le numerus clausus.
Par ailleurs, faut-il privilégier la liberté d’installation ou le conventionnement sélectif ? Quand on voit l’âge moyen des médecins dans certains territoires, on se dit que l’on va vers une véritable catastrophe. Les mesures incitatives ont certes permis des progrès, notamment la création des maisons de santé pluridisciplinaires – les jeunes ne veulent plus travailler de façon isolée –, les aides financières, la mise en place des praticiens territoriaux de médecine générale et l’octroi de bourses, mais il faudrait aussi davantage de stages en médecine libérale en milieu rural : trois semaines en quatrième année, sur huit stages de six semaines, c’est trop peu ! Certains étudiants se font même établir un certificat médical de complaisance pour y échapper…
Il faut en outre intégrer les maîtres de stage au sein des facultés et revaloriser leur indemnité. Certes, ce n’est pas l’argent qui les motive, mais 80 euros par semaine de stage, c’est bien peu quand on doit prendre en charge l’étudiant de huit heures le matin jusqu’à sept ou huit heures le soir, et parfois aussi le loger et le nourrir.
Si la situation ne s’améliore pas rapidement, il faudra peut-être envisager alors un conventionnement sélectif.