On ne sait jamais, peut-être se présentera-t-il d’autres situations ! Nous délibérons pour tous les cas de figure, dans leur universalité.
J’en viens à la question de la répartition de la valeur ajoutée entre les départements.
Le groupe CRC-SPG souhaite, par le sous-amendement n° II-314, revenir à une répartition microéconomique, mais la commission préfère le caractère péréquateur de la solution macroéconomique. Elle ne peut donc être favorable à ce sous-amendement.
Je vous fais également remarquer, mes chers collègues, que notre « quatre-quarts » comporte 25 % de valeur ajoutée, sur lesquels nous reviendrons tout à l’heure. Cela permet, peut-être de manière insuffisante – nous avons évoqué ce point en commission, notamment avec Philippe Adnot –, de tenir compte de la dynamique des territoires ruraux.
M. de Montgolfier envisage, par le sous-amendement n° II-239 rectifié bis, une solution inverse, puisqu’il propose de retenir, pour le calcul du montant de la CVAE, non pas la valeur ajoutée elle-même, mais les bases de la cotisation foncière des entreprises, qui ne semblent pas l’indicateur le plus synthétique de la richesse économique du territoire. La commission sollicite donc le retrait de ce sous-amendement.
Quant au sous-amendement n° II-322 de Charles Guené, dont la déclinaison régionale fait l’objet du sous-amendement n° II-323, il vise également à modifier la pondération. Il s’agit de remplacer le critère de la valeur ajoutée, qui représente, je le rappelle, 25 % du « quatre-quarts », par des critères physiques, à savoir les bases locatives et les effectifs salariés.
Ce critère ne me semble pas aussi complet que la valeur ajoutée, notamment, car il ne permet pas d’intéresser les territoires départementaux à la dynamique des entreprises, appréciée par un indicateur suffisamment global. Je sollicite donc le retrait de ce sous-amendement.
Le sous-amendement n° II-354 porte sur les critères de pondération, et prévoit de porter à 30 % le critère des bénéficiaires de minima sociaux. D’autres sous-amendements vont en sens inverse.
Je voudrais redire à tous les auteurs de ces sous-amendements que le quatre-quarts reste une forme assez fruste de pâtisserie, et qu’il est certainement possible, avec du temps et des moyens, de faire plus savoureux…