Cet amendement a une portée bien plus grande que celle qu’on veut bien lui accorder.
Dans ce pays, on ne pourra pas ne pas répondre aux questions sécuritaires, et l’on sait sur quelle surface la forêt s’étend dans nos massifs. Le secteur forestier, ne l’oublions pas, reste un secteur dans lequel les accidents, hélas, sont nombreux. Or la résolution du problème sécuritaire passe par la mécanisation.
En outre, nous savons aujourd'hui que, pour mobiliser une production de bois, aussi bien en grume que pour la biomasse – nous avons la chance, en France, de disposer d’espaces forestiers absolument fabuleux, qui constituent des ressources renouvelables et d’avenir ! –, la problématique des dessertes est absolument stratégique.
Pour vivre non loin de la frontière allemande, nous sommes un certain nombre à pouvoir témoigner du niveau de compétitivité que certains pays ont atteint, en se donnant les moyens d’exploiter dans des conditions financières supportables et d’organiser une desserte convenable.
Cet amendement est un amendement responsable, présentant un aspect très intéressant dans la mesure où il propose un mariage des collectivités et des propriétaires privés. Ces dessertes marient effectivement l’ensemble du parcellaire sur un territoire donné. Mine de rien, cet amendement est bien plus stratégique qu’on veut bien le laisser croire !
Pardonnez-moi d’insister, monsieur le rapporteur pour avis, monsieur le ministre, on ne mènera pas de politique forestière satisfaisante et on ne donnera pas au secteur forestier qui en a tant besoin des facteurs économiques de compétitivité si, effectivement, on ne consacre pas de moyens à cette stratégie. Le premier de ces moyens, c’est la mobilisation des bois !