Nous parvenons au terme de l’examen de ce texte important, et je voudrais vous remercier, monsieur le ministre, d’avoir accepté le dialogue avec le Sénat, même si ses positions ont été parfois divergentes, voire opposées à celle que vous défendiez. Mais je n’ai jamais douté de votre attachement à la montagne.
Je remercie également nos rapporteurs, avec lesquels nous n’avons pas toujours été d’accord et dont le rôle n’était pas facile, en raison du recours à la procédure accélérée et de la technicité des sujets abordés, qu’il s’agisse de l’urbanisme ou de l’occupation des sols. Je salue en tout cas leur volonté d’améliorer le texte de l’Assemblée nationale, en essayant de le rendre encore plus normatif.
Ce texte reste encore assez largement incantatoire, mais pouvait-il en être autrement ? Dans la mesure où, si la montagne est une, elle n’est pas uniforme, des mesures législatives efficaces dans certains secteurs sont complètement contre-productives, voire perverses, dans d’autres secteurs.
Toutes ces raisons m’ont conduit, avec un certain nombre de collègues, à déposer des amendements pour tenir compte de cette diversité. Ces amendements visaient non pas à réduire le rôle de l’État ou de ses représentants sur le terrain, mais à faciliter la mise en place de mesures contractuelles, négociées avec les acteurs locaux, qu’il s’agisse des agriculteurs, des professionnels de la montagne ou des élus, qui méritent qu’on leur fasse confiance, en adoptant une approche réaliste, pragmatique, et non idéologique.
En tant que fils de petits agriculteurs de montagne, j’ai été élevé dans le respect de la nature, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. Comme beaucoup, j’adore les crapauds sonneurs à ventre jaune ou les tétras-lyres, car j’ai vécu parmi eux !