L'AFB porte en elle le meilleur et le pire. Grand bazar ou formidable outil au service de la biodiversité, le point d'équilibre est complexe à trouver. Comme rapporteur de la loi sur la biodiversité, j'ai souhaité que le conseil d'administration de l'agence soit un véritable conseil d'administration et non pas un grand comité où il serait difficile de travailler. Pour avoir présidé les conseils d'administration du Conservatoire du littoral et de l'Agence des aires marines protégées, je sais combien il est difficile de trouver la mesure entre l'enthousiasme, la nécessité absolue et la taille des organismes où il n'y a jamais assez d'agents, ni jamais assez d'argent. D'autant que 13 régions auront leur mot à dire dans le fonctionnement de l'agence.
On nous a reproché d'avoir perdu la spécificité de l'Agence des aires marines protégées. J'ai considéré qu'il y avait une opportunité formidable à combiner toutes les forces de protection de la biodiversité. Cela reste un défi.
Nous sommes à la veille du 2 février, journée mondiale des zones humides. En termes d'aires protégées, on parle davantage de milieux aquatiques que de zones humides, alors que nos éleveurs y sont en grande souffrance et que ces zones sont aussi bénéfiques à l'absorption de gaz à effet de serre que le sont les forêts ou les océans. Il n'y a pas de comité d'orientation dédié à ces zones dans l'agence. Je le regrette.