L'agence pourra-t-elle prendre des mesures sans délai, comme le demande la ministre ? Je crois qu'elle le devra, car c'est la condition de sa visibilité : j'ai une liste d'actions à présenter dès le premier conseil d'administration, avec une feuille de route qui sera suivie par une convention d'objectifs et de moyens dès le mois de mars. L'agence, du reste, est opérationnelle puisqu'elle intègre les équipes des quatre organismes qu'elle regroupe.
La convention pour le rattachement des parcs nationaux, quant à elle, fixe le calendrier pour la fin de cette année.
Monsieur Nègre, merci d'avoir dit que j'avais préparé sérieusement cette audition - et c'est par souci de sérieux que j'ai tenu à écrire mon intervention, pour en peser les mots. Cependant, je peux être plus personnel. La cause d'une écologie ancrée dans les territoires, pragmatique, tournée vers l'avenir - qui me fait penser à mes deux petits-enfants - est devenue le combat de ma vie, celle qui me fait abandonner tous ceux que j'ai menés jusqu'ici ; c'est dans le département du Gers que j'ai pu mesurer combien nous étions à la fois le problème, et la solution, à quel point il était invraisemblable que nous soyons menacés par des dettes - mais incapables de mesurer la dette écologique que nous laisserions à nos enfants, et combien, donc, il était nécessaire de lutter contre la disparition des espèces naturelles. La nature s'est acclimatée pendant des milliards d'années où nous n'étions pas là et elle continuera à le faire si l'humanité disparaît : cette conscience m'a donné envie de m'engager dans ce combat pour la biodiversité, à un moment où mon retrait d'un mandat national aurait pu s'accompagner d'une volonté de faire une pause dans les combats que j'ai menés.
Quel type de présidence exercerai-je ? Je ne serai pas un président « pot de fleurs » et si j'avais eu le sentiment que c'était ce qu'on attend de moi, je n'aurais pas accepté de me porter candidat. Oui, je suis un élu, j'ai aussi été préfet des Landes et du Gers, des fonctions où je crois avoir démontré que j'étais à l'écoute, un homme qui dialogue avec tout le monde, en particulier les chasseurs et les agriculteurs.
S'agissant des agences régionales pour la biodiversité et de leurs actions de formation, il n'y aura pas de modèle unique - les actions seront décidées sur la base du volontariat et je suis fier que la préfiguration soit établie en région Occitanie.
Sur les moyens de l'agence, je crois qu'en installant une agence, on ne peut examiner son budget sans penser à ce qu'il deviendra, on sait que les agences ont souvent eu du mal à s'imposer ; mais ici, l'État s'engage pour 50 emplois supplémentaires, ce n'est pas si mal dans le contexte de restriction budgétaire que nous connaissons.
Monsieur Raison, j'ai fait mon service national à Luxeuil-les-bains...