Face aux migrations clandestines, l'espace « Schengen » n'est pas le problème ; il est plutôt la solution car s'il n'existait pas, les différents pays de l'Europe se renverraient les migrants de frontières en frontières. Ce qu'il nous faut, ce sont des règles efficaces et surtout une politique commune en matière de visas par exemple.
Je souhaite d'autre part que l'Europe demeure un espace attractif. Au demeurant, la pression migratoire qui vient du sud est un phénomène appelé à durer. Soyons conscients que les personnes concernées ont des raisons personnelles de migrer. Le fait que les pays d'origine puissent être politiquement stables ou enregistrent des progrès économiques n'est pas déterminant. Je note enfin que sous-traiter la gestion de l'afflux des migrants aux pays du Sud tels que la Grèce ou l'Italie ne constitue pas une solution : en effet, ces États, soumis à la pression, sont incités à délivrer facilement des visas de tourisme aux intéressés.