Intervention de Alain Richard

Commission des affaires européennes — Réunion du 19 janvier 2012 : 1ère réunion
Politique de coopération — Point d'actualité sur l'union pour la méditerranée - communication de m. simon sutour

Photo de Alain RichardAlain Richard :

En politique, on finit toujours par payer son ardoise. Or l'UpM est entachée du pêché originel d'avoir été une manoeuvre diplomatique française destinée à compenser le refus de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Tout ceci a abouti à la construction d'un schéma institutionnel extrêmement compliqué à laquelle beaucoup d'énergie et quelques crédits ont été consacrés, sans capacité opérationnelle et ne reposant que sur un désir d'appartenance extrêmement limité des membres. On y a de surcroît ajouté une belle erreur diplomatique en proposant initialement, sous l'influence d'un conseiller particulièrement éclairé, de baptiser cette institution du nom d'Union méditerranéenne, laissant entendre que cette appartenance était concurrente avec l'appartenance à l'Union européenne.

C'est dans ce cadre que la mise en mouvement politique des pays du sud n'a pu qu'accentuer la paralysie de l'UpM, la question désormais étant de savoir si l'on s'acharne sur ce projet ou si l'on transforme cette organisation en un programme de l'Union européenne en direction de la région. Celui-ci ne comporterait, compte tenu du poids politique de l'Europe et des difficultés de la région, qu'un nombre minimum d'objectifs politiques, assortis bien entendu, d'une contrepartie financière. Je pense qu'une telle option serait dans l'intérêt des diplomaties française et européenne.

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