Intervention de Alain Richard

Commission des affaires européennes — Réunion du 20 octobre 2011 : 1ère réunion
Nouvelles règles du pacte de stabilité communication de m. jean-françois humbert

Photo de Alain RichardAlain Richard :

Il faut rappeler ce qui s'est passé en 2004. Les États membres, à la demande de l'Allemagne et de la France, se sont mis d'accord pour ne pas tenir compte réellement des obligations figurant dans le pacte de stabilité. On a affaibli la parole de l'Europe en faisant primer les marchandages sur le respect des règles communes. Or, quand on a une même monnaie, il faut avoir des comportements fiables en matière de finances publiques. Aujourd'hui, il faut recréer la crédibilité perdue.

J'observe que toutes les forces politiques aujourd'hui demandent un gouvernement économique. Cependant, nous avons du mal à accepter et à appliquer le pacte de stabilité qui n'en est finalement qu'une des composantes. Un véritable gouvernement économique européen irait bien plus loin : il nous obligerait par exemple à agir face à nos 30 milliards de déficit annuel de la sécurité sociale. Il faudrait une prise de conscience.

Si nous avions posé dès le départ le problème dans tous ses termes, les peuples auraient-ils accepté ? L'idée d'une monnaie unique était populaire, notamment face au dollar, mais si tout l'accompagnement nécessaire avait été présenté en même temps, quel aurait été le résultat du vote ?

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