Je partage votre avis sur l'équilibre à trouver entre surveillance et fermeture des sites Internet. Je rappelle que les Britanniques ont choisi non seulement de ne pas fermer certains sites pour les surveiller, mais ils ont même créé de faux sites pro-djihad pour attirer certaines personnes.
J'ai pu rencontrer des représentants de grandes firmes Internet à Washington et je peux témoigner qu'ils sont tout à fait prêts à coopérer et à fermer certains sites. Pour ne prendre que l'exemple de Twitter, j'ai appris que durant la seule semaine dernière, 2 000 comptes de djihadistes ont été fermés et qu'on estime à 90 000 le nombre de comptes diffusant des informations relatives au Djihad. Et suite aux dernières fermetures, les djihadistes ont lancé leur propre système Facebook, qui est évidemment plus difficile à surveiller.
Concernant le contre-discours, je crois qu'il faut aussi s'adresser aux enfants. C'est important.
Enfin, s'agissant des petits États qui ne peuvent pas assurer seuls leur cybersécurité, certes l'Union européenne doit pouvoir les aider, mais je crois qu'il faut qu'ils bénéficient aussi d'une aide des grands pays. Beaucoup n'ont pas les moyens de se défendre et il ne faudrait pas qu'ils deviennent des chevaux de Troie dans l'Union européenne.