Intervention de Fabienne Keller

Commission des affaires européennes — Réunion du 15 octobre 2015 à 8h30
Justice et affaires intérieures — Audition de M. György Károlyi ambassadeur de hongrie en france

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

Je vous remercie très chaleureusement, monsieur l'ambassadeur, pour vos propos équilibrés. On sent que vous aimez la France. J'ai eu l'honneur, en tant que maire de Strasbourg, d'accueillir les Hongrois dans l'Union européenne. C'était un grand bonheur que l'Europe centrale rejoigne l'Europe démocratique, avec la volonté de se respecter et de dessiner des axes stratégiques communs.

Face au terrible défi des migrants, il est plus confortable d'être au centre de la zone Schengen qu'à ses frontières, en effet. Au sein du parti que je représente, Les Républicains, vos propositions ont fait l'objet d'un accord, notamment l'idée de deux piliers : la générosité envers les migrants qui fuient la violence, et la rigueur dans la gestion de ces migrations. Les hotspots ne peuvent être installés sur un autre territoire que celui de l'Union européenne. Nous n'avons pas d'Ellis Island. Comment épauler les maillons faibles que sont Grèce et l'Italie, techniquement, humainement, financièrement ? Comment renforcer Schengen ? Se pose aussi la question des pays sûrs, dont chaque État a dressé une liste différente. La charge financière doit être mutualisée. Certains éléments sont communs, d'autres, comme la relation à la Turquie, doivent être discutés dans le respect des autorités politiques et des convictions de chacun. Quelles discussions, quelles avancées concrètes sont possibles, dans un processus européen souvent long ? Quel est l'état de l'opinion publique hongroise à propos de l'Europe et de son avenir ? J'ai longtemps travaillé sur le TGV Est, maillon du Paris-Budapest : c'était une formidable ouverture que de relier ce pays désormais amarré à l'Union européenne.

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