Nous butons, en effet, sur le problème des chiffres. Quelque 500 000 réfugiés sont arrivés au cours des six premiers mois de l'année, soit un million en un an. Cette tendance perdurera-t-elle ? Je note que 20 % d'un million égalent 200 000 personnes. Nous devons distinguer celles qui viennent pour une période limitée et rentreront chez elles de celles qui resteront. J'ai été frappé, lorsque j'habitais en Allemagne, par la reconduite amicale des ressortissants des Balkans vers chez eux, une fois la situation apaisée. Politiquement, il est très différent d'intégrer quelqu'un et de lui offrir un abri pendant un à deux ans. La population syrienne formée est désireuse de rentrer chez elle.
Il est dangereux de modifier les accords de Schengen, mais ils présentent des difficultés d'application. Le règlement de Dublin ne fonctionne pas. Si les hot spots constituent une mesure de bon sens, l'expérience montre que l'Union européenne a beaucoup de bonnes idées qui ne sont pas concrétisées. Cette excellente idée le sera-t-elle ?
Abordons aussi la répartition avec les autres États. Les pays du Golfe ne font guère d'efforts. Et le Koweït, que nous sommes allés aider lorsqu'il fut envahi par l'Irak ? Et la Russie ?