Intervention de Pascal Allizard

Commission des affaires européennes — Réunion du 1er octobre 2015 à 8h30
Justice et affaires intérieures — Crise migratoire en europe - communication de m. jean bizet

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Merci pour ces interventions nécessaires. Il faut éviter à la fois l'émotion et l'inhumanité sur ce sujet extrêmement sensible, en le traitant avec humanisme et responsabilité. La France a une tradition d'accueil et souscrit depuis longtemps à des engagements internationaux, auxquels je suis favorable.

J'ai pris l'initiative, dans ma ville normande de Condé-sur-Noireau d'accueillir des réfugiés - trois familles maximum alors qu'une centaine de logements sociaux sont libres. J'ai été extrêmement surpris de la provenance de certaines réactions négatives. Elles m'ont poussé à m'interroger sur la capacité d'acceptation de la population, dont une proportion importante est à la limite du racisme, et sur l'incompréhension de ce que nous vivons actuellement. C'est extrêmement dangereux. Nous avons assurément beaucoup de pédagogie et de clarifications à accomplir. Personne ne comprend rien à Schengen ni à Dublin. Je suis inquiet de la capacité de compréhension et d'acceptation de ce phénomène par des citoyens dont je n'aurais pas soupçonné les réactions.

Avec plusieurs collègues, nous travaillons à un rapport sur le partenariat oriental. Il nous faudra intégrer la nouvelle donne internationale. Nous ne pouvons plus faire comme si la Russie n'existait pas.

Nous pourrions engager une réflexion prospective sur les réfugiés climatiques. Ce serait parfaitement en phase avec le rôle de notre commission.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion