Ces amendements sont effectivement susceptibles d’appeler des débats plus poussés. Le projet de loi que nous examinons aujourd'hui concerne le renforcement du dialogue social, et il est absolument indispensable que, dans ce cadre-là, les autorités publiques, notamment au travers du texte, aient bien en vue deux objectifs essentiels de notre société : l’égalité entre les hommes et les femmes et le renforcement de l’emploi des personnes handicapées. Je précise que celles-ci comptent des femmes et des hommes dans leurs rangs et que les femmes handicapées sont encore plus discriminées que les hommes.
Sous cet angle, je ne pense pas que ce soit faire injure aux uns ou aux autres, ni une cause d’affaiblissement, que de mentionner conjointement ces deux problématiques.
Je suis donc prête à retirer l’amendement n° 33 rectifié – a fortiori mon amendement de repli n° 34 rectifié –, sous réserve qu’il devienne un sous-amendement à l’amendement gouvernemental n° 235. Je proposerai donc de rédiger ainsi la fin du troisième alinéa : « […] et favorisant au sein des instances mentionnées au 1°, au 2° et au 4° la prise en compte des objectifs d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et du renforcement de l’emploi des personnes handicapées au sein de l’entreprise. »
Ainsi, deux enjeux de société seront véritablement portés par une loi d’intérêt général, et nous pourrons voir par la suite s’il est nécessaire d’avoir un texte spécifique sur le handicap.
Pour ma part, je pense vraiment que la période où l’on considérait le handicap comme un sujet à part est révolue. La question concerne tous les moments de notre vie quotidienne, et je suis vraiment très satisfaite que le Président de la République en ait fait l’un de ses objectifs prioritaires.
Pour autant, tous ceux qui mènent les politiques publiques doivent garder à l’esprit que le sujet les concerne et ne relève pas uniquement d’un secrétariat d’État aux personnes handicapées ou d’une loi particulière sur le handicap. À chaque instant de la décision publique, nous devons prendre en considération les droits et capacités des personnes porteuses de handicaps.