Intervention de Pascal Savoldelli

Réunion du 9 novembre 2017 à 10h30
Programmation des finances publiques de 2018 à 2022 — Question préalable

Photo de Pascal SavoldelliPascal Savoldelli :

Il y a toujours débat entre le quantitatif et le qualitatif ; il faudrait à la fois moins de fonctionnaires et plus d’agents publics, qui soient mieux qualifiés et dotés de meilleures perspectives professionnelles, bénéficiant d’un statut consolidé, dynamisés par de nouveaux droits à la mobilité choisie et à la formation. C’est de la schizophrénie !

Ces dépenses pour de nouveaux services publics sont précisément ce dont l’économie a besoin pour que croissent ensemble demande et efficacité productive.

Que l’on ne s’y trompe pas : comment se fait-il que certains territoires soient plus attractifs que d’autres ? On peut toujours, si l’on a un ego très fort, juger que son territoire est le plus beau et le meilleur… Mais en vérité, et sans idéologie, sur la carte de notre belle France, les territoires qui, plus que d’autres, attirent les entreprises et les emplois qualifiés sont ceux où les services publics et les infrastructures de transport sont réellement développés, où l’appareil de formation et les structures éducatives présentes à proximité sont vrais, hauts et dignes.

Deuxièmement, pour financer l’expansion des services publics, il faut une économie beaucoup plus dynamique dans la création de richesses. Cela exclut les politiques de baisse du coût du travail, celles qui incitent et favorisent les placements financiers – suppression de l’ISF ou prélèvement forfaitaire unique – ou encore celles qui sécurisent les licenciements abusifs plutôt que le contrat de travail. Pour sortir de l’austérité, il faut sécuriser l’emploi et la formation pour tous.

Pourquoi, d’ailleurs, si l’on veut du changement, ne pas avoir l’audace d’étendre la souveraineté au domaine économique ?

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