Monsieur le Premier ministre, j’étais à Tourcoing ce matin pour entendre le discours du Président de la République sur la politique de la ville : un discours de conviction et, je le pense, sincère.
Dans ce domaine si complexe, si sensible, il n’y a pas d’ancien monde ou de nouveau monde. Il s’agit seulement de créer les conditions d’un monde juste, sans quartier perdu pour la République.
Emmanuel Macron a rappelé, avec raison, qu’il faut casser le cercle vicieux de l’assignation de fait à résidence et, disons-le, des ghettos. Il a raison d’affirmer que ces quartiers ne doivent pas s’habituer à l’insécurité. Il a raison de dénoncer le poids grandissant, dans certains quartiers, d’un islam radical, sans angélisme ni amalgame.
En rappelant ces priorités, ces valeurs, Emmanuel Macron n’a pas remis en cause l’action des gouvernements précédents qui avaient établi une nouvelle géographie prioritaire, lancé avec succès l’ANRU 2, renforcé la loi SRU, créé les conseils citoyens, établi dans chaque contrat de ville un plan d’action contre la radicalisation, mis en œuvre la Garantie jeune, rétabli les moyens au secteur associatif que la droite avait largement amputés