Le SNPDEN est la première organisation représentative des personnels de direction de l'éducation nationale. Je suis, par ailleurs, proviseur d'un lycée polyvalent à Marseille, regroupant 2 400 élèves, 315 enseignants et 80 autres personnels. Le SNPDEN considère qu'à ce stade, le projet de loi devrait permettre une affectation pacifiée dans le supérieur, après les aléas de la dernière campagne des admissions post-bac (APB).
Plusieurs points attirent favorablement notre attention : la disparition du tirage au sort, un travail plus coopératif de l'ensemble des acteurs, un travail sur ce qui est attendu d'un jeune bachelier à son entrée dans le supérieur, et, enfin, une offre supplémentaire dans les filières en tension. Je vous rappelle qu'en cette dernière rentrée, 6 000 lycéens étaient sans affectation. Toutefois, si le constat avait été fait trois ou six semaines plus tard, le problème aurait vraisemblablement disparu, - je l'ai constaté dans mon établissement. Il s'agit, en effet, d'un problème conjoncturel d'affectation des bacheliers à la rentrée qui se résorbe au fil du temps, à vitesse variable selon les filières. Le SNPDEN est donc favorable aux principes généraux de ce texte.
Nous sommes en revanche plus dubitatifs sur les mesures qui concernent le lycée, à la fois sur leur contenu, sur leur faisabilité ainsi que sur leur calendrier. Nous nous interrogeons en particulier sur la date de démarrage choisie : le 21 janvier 2018. Une foultitude d'annonces et de prescriptions nous a été faite, sur des supports divers, mais le tout manque de cohérence.