La CPU est favorable à ce projet de loi, dont le point principal, la disparition du tirage au sort dans les filières en tension dans les universités, est très positif. Il ouvre de surcroît des perspectives de rapprochement entre les différents acteurs de l'enseignement supérieur : les lycées, les universités et les acteurs des autres ministères. Toutefois, les délais de mise en oeuvre nous semblent extrêmement courts pour cette année, d'autant que beaucoup d'inconnues subsistent. La réforme ne pourra vraisemblablement pas se mettre en place, dans toute son ampleur, dès l'année prochaine. Cette réforme doit donc être pensée dans la durée et il ne faudra pas en attendre trop de résultats avant deux ou trois ans.
Le texte confère un rôle très important aux recteurs et je regrette qu'en revanche il ne donne pas plus de marques de confiance aux universités. Or, la réforme ne pourra se mettre en place que dans un climat de confiance mutuelle entre recteurs et universités.
Enfin, il ne nous semble pas souhaitable de multiplier les contraintes de niveau législatif. Il a en effet été démontré, par exemple dans le cas du master, qu'il était bon de laisser aux universités l'autonomie et la capacité de fixer leurs programmes. Les dernières études sur l'insertion professionnelle des jeunes issus de nos masters sont là pour le prouver.
En conclusion, je vous demande de faire confiance aux universités pour la mise en oeuvre de cette réforme.