La sélection à l'entrée du master 1 et à la sortie du master 2 existe, qu'on le veuille ou non.
L'an dernier, j'avais signalé au sénateur Jean-Léonce Dupont que l'échec de la réforme du master était en germe. On nous avait dit que des moyens seraient mis en place. Ce que nous avions prédit est arrivé : des étudiants non-inscrits ; des créations de masters pour les étudiants refusés ; une forte atteinte à l'autonomie des universités puisque les recteurs reprennent la main - c'est l'État qui donnera l'ordre aux universités d'accroître ou de réduire leurs capacités d'accueil, sans prendre la suite en compte. Pourtant, s'il existe une limite à l'accueil dans les masters, c'est parce que l'insertion professionnelle est réduite. Qui le sait mieux que les enseignants ? On diplômerait des gens pour qu'ils aillent directement s'inscrire à Pôle Emploi.