À l'université d'Assas, un « parcours réussite » offre aux étudiants les plus fragiles un soutien, des cours et des travaux dirigés supplémentaires, avec d'excellents résultats. Cela dit, tous les étudiants n'ont pas la possibilité de tirer parti d'un tel parcours. Encore faut-il avoir un niveau suffisant.
La suppression du caractère géographique est un avantage dans la mesure où certains étudiants, après leur baccalauréat, ont une envie de mobilité, ce qui est compréhensible à l'âge de dix-huit ans. La mise en place d'une aide à la mobilité est à cet égard bienvenue. En région parisienne, cela posera des problèmes, car des étudiants auront du mal à obtenir une place dans l'université la plus proche de chez eux. Certains étudiants sauteront sur l'occasion pour quitter leur foyer sans savoir pour autant gérer leur budget !
Les services d'orientation au sein des lycées sont rarement efficients. En général, il s'agit d'un conseiller d'orientation présent deux demi-journées par semaine, pour 2 500 élèves, ou des centres d'information et d'orientation perdus dans une petite rue que personne ne connaît, où l'on tombe sur des étagères poussiéreuses, des piles de documentation et des livres inintéressants. Bref, les services d'orientation au lycée sont totalement inefficients ! Depuis 2007 chaque université doit en avoir un. Dix ans après, ces services ne traitent que 5 % à 12 % des demandes... Nous sommes loin du compte !
Enfin, l'enseignement supérieur a pour but de nous préparer à notre future vie professionnelle. Il n'a pas pour fonction de nous apporter uniquement de la culture générale, même s'il doit favoriser l'ouverture d'esprit.