Oui, l'alinéa de l'article premier que vous avez lu nous pose problème. Il y a un fossé entre le discours sur la réforme et le texte qui vous est soumis ! Sur les attendus, il faut un minimum de cadrage national pour maintenir une égalité entre les territoires. La remise à niveau est notamment utile pour les bacheliers professionnels, qui ont des difficultés en licence générale. Sur la sélection, l'algorithme reposant sur des critères pédagogiques nous semble pertinent. Un DUT en trois ans rendrait le système encore plus illisible en faisant concurrence aux licences professionnelles.
La fin du critère géographique, pourquoi pas ? Mais à condition de donner aux étudiants la capacité financière de dé-cohabiter. Sur la médecine préventive, il y a eu beaucoup de promesses dans le plan national de vie étudiante du quinquennat précédent, et l'on se désole qu'il n'ait été que partiellement mis en place. En particulier, la refonte de la visite médicale préventive à l'université serait bienvenue.
Le problème des services d'orientation est que les personnes qui ont recours à ces dispositifs ne sont généralement pas celles qui en ont le plus besoin. Nous recommandons donc un passage obligé par l'orientation, et un pilotage à l'échelle académique.
Justement, nous avons dit à la ministre qu'il aurait fallu débattre du rôle de l'enseignement supérieur avant de se lancer dans cette réforme.