Oui, le baccalauréat donne accès à l'enseignement supérieur. Le projet de loi prévoit que « lorsque l'effectif des candidatures excède les capacités d'accueil de l'établissement constatées par l'autorité administrative, les inscriptions sont prononcées après avis du président de cet établissement par le recteur chancelier selon la réglementation établie par le ministre chargé de l'enseignement supérieur en fonction du domicile, de la situation familiale du candidat et des préférences exprimées par celui-ci ». La loi n'interdit donc pas la sélection si l'on excède les capacités d'accueil. Voilà cinq ans que la FAGE se mobilise car les étudiants sont sélectionnés pour entrer en STAPS. Nous réclamons plutôt un accroissement du nombre de places. Les attendus sont parfois scandaleux, en effet, car connotés socialement. Le but est de construire un contrat pédagogique pour emmener l'étudiant vers la réussite, et non pas de le plomber.
Les services d'insertion professionnelle doivent aller dans les lycées pour expliquer les options, mais l'accompagnement doit continuer après le baccalauréat. Nous travaillons avec la fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap, et nous avons publié un livre blanc sur la question de l'accessibilité.
Le rôle de l'enseignement supérieur est global : social et sociétal. Certes, l'université a une mission d'insertion professionnelle. N'oublions pas que les jeunes sont la catégorie la plus touchée par le chômage. Or, le moyen le plus efficace de lutter contre le chômage, c'est d'avoir un diplôme. Et la recherche est cruciale pour une société de la connaissance.