Je ne vais pas reprendre le même qualificatif pour dire que c’est un amendement que nous avons déjà examiné les années passées… Je vais parler du fond.
M. le secrétaire d’État l’a dit, il faut être extrêmement prudent sur la question du temps de travail. Nous sommes tous ici d’anciens responsables de collectivité territoriale – je sais bien que l’amendement s’appliquerait à la fonction publique de l’État et non à la fonction publique territoriale, mas on peut faire un parallèle. Nous savons donc que la question du temps de travail n’est jamais posée en ces termes. Nous avons tous en tête des agents de la fonction publique territoriale effectuant très largement plus que leurs horaires sur le papier. Lorsque survient un pépin dans une commune, comme une inondation, on appelle, et tout le monde arrive, sans jamais réclamer le paiement d’heures supplémentaires. En tout cas, pour ma part, je ne l’ai jamais vu.
Je trouve qu’il est très maladroit de réduire cette question à des chiffres, à des principes, qui ne sont pas toujours vrais d’ailleurs. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que, si on gère mal sa fonction publique, si le management n’est pas un peu positif, si on n’est pas capable de travailler en commun avec les agents, cela peut donner lieu à des positions de retrait et de recul sur le strict minimum.
C’est à nous tous finalement qu’il appartient de mettre en œuvre des conditions de travail positives qui rendent les agents heureux d’exercer dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique de l’État. Nous devrions nous investir dans ces sujets au lieu de nous en tenir à des visions comptables, qui n’ont pas leur place dans cet hémicycle.