La question préalable est logique étant donnée l'absence de débat réel en séance. Nous n'avons pas senti de volonté d'échanger et constaté une technicisation du débat, ce qui soulève un paradoxe : le Sénat est réputé pour entrer dans le détail des textes or cela n'a pas été possible en séance puisque les ministres lisaient leurs fiches sans aucune latitude. Les rares fois où le ministre venu défendre le projet de loi de finances rectificative a tenté de s'égarer loin de ses notes, cela s'est terminé par un naufrage. Le débat au Sénat en est affaibli.
Le problème est surtout que le ministre présent n'a aucune mise en perspective à offrir. La vision étant plus technique, il y a moins d'opposition. Je suis perplexe : moins d'opposition se traduit par moins de consensus.