Cet amendement, que je présente au nom de la commission de la culture, vise le financement des manuels scolaires.
La précédente ministre s'était engagée à consacrer 300 millions d'euros au renouvellement des manuels scolaires au collège. Sur les précédents budgets, une somme de 260 millions d'euros a été inscrite – 150 millions d'euros en 2016 et 110 millions d'euros en 2017 –, mais en réalité, ce sont 235 millions d'euros – 135 millions d’euros en 2016 et 100 millions d’euros en 2017 – qui ont été consacrés à la question.
Il reste donc un minimum de 65 millions d’euros à engager. Or votre projet de budget, monsieur le ministre, fait apparaître une inscription de seulement 16 millions d'euros. Les mathématiques étant une science exacte, le delta s’élève à 50 millions d'euros.
Cet amendement vise à financer ces 50 millions d'euros manquants, sans mettre à contribution les départements – je n’ai pas prétendu les décharger de leurs responsabilités, mais les collèges ne manqueront pas de se tourner vers leur collectivité de tutelle pour demander une augmentation de leurs dotations en vue de faire face à cette dépense.
Effectivement, il existe une anomalie par rapport aux lycées ou aux écoles primaires, et une harmonisation s’impose peut-être. Je partage l’analyse que vous nous avez présentée en commission, monsieur le ministre. Il faut, c'est vrai, revoir la question des manuels scolaires à l’aune de l’essor des nouvelles technologies et ne plus la considérer comme on le faisait dans les années cinquante. Pour autant, l’écrit doit rester un pilier de notre éducation.
Je profite de cette prise de parole pour rappeler la demande que j’ai formulée dans mes propos liminaires : monsieur le ministre, êtes-vous d’accord pour que nous ayons un débat d'orientation avant les calages budgétaires, de façon à prendre un peu plus de temps sur un sujet qui est de la première importance ?