Intervention de Pierre Ouzoulias

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 17 janvier 2018 à 11h15
Article 13 de la constitution — Audition de M. Antoine Petit candidat désigné par le président de la république aux fonctions de président du centre national de recherche scientifique cnrs

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Merci d'être venu parmi nous, cher collègue : le CNRS mène à tout, même au Sénat...

Le budget du CNRS est composé à plus de 80 % par sa masse salariale : les problèmes du personnel sont donc tout à fait essentiels. Or, le CNRS est confronté à la précarité et l'INRIA a le plus fort taux de CDD. En outre, les titularisations sont de plus en plus tardives : 37 ans en moyenne en sciences humaines. En moins de 20 ans, la situation des jeunes chercheurs s'est considérablement dégradée : ils arrivent au CNRS en étant payé 1,2 smic. Est-ce décent ?

Vous n'avez pas évoqué la place des femmes. Le CNRS recrute majoritairement des femmes et plus on monte dans la hiérarchie, moins il y en a. Qu'allez-vous faire pour briser ce plafond de verre ?

Le français comme langue scientifique est en train de mourir. La recherche internationale impose un seul vecteur linguistique, l'anglais. Est-ce admissible ? Une langue n'est pas seulement un vecteur mais aussi un mode de pensée. La biodiversité linguistique doit rester une exigence démocratique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion