Merci d'être venu parmi nous, cher collègue : le CNRS mène à tout, même au Sénat...
Le budget du CNRS est composé à plus de 80 % par sa masse salariale : les problèmes du personnel sont donc tout à fait essentiels. Or, le CNRS est confronté à la précarité et l'INRIA a le plus fort taux de CDD. En outre, les titularisations sont de plus en plus tardives : 37 ans en moyenne en sciences humaines. En moins de 20 ans, la situation des jeunes chercheurs s'est considérablement dégradée : ils arrivent au CNRS en étant payé 1,2 smic. Est-ce décent ?
Vous n'avez pas évoqué la place des femmes. Le CNRS recrute majoritairement des femmes et plus on monte dans la hiérarchie, moins il y en a. Qu'allez-vous faire pour briser ce plafond de verre ?
Le français comme langue scientifique est en train de mourir. La recherche internationale impose un seul vecteur linguistique, l'anglais. Est-ce admissible ? Une langue n'est pas seulement un vecteur mais aussi un mode de pensée. La biodiversité linguistique doit rester une exigence démocratique.