Intervention de Laurence Cohen

Réunion du 24 janvier 2018 à 14h30
Renforcement du dialogue social — Articles additionnels après l'article 6

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

J’entends les arguments du rapporteur et de la ministre. Toutefois, mon groupe a avancé plusieurs propositions pour combattre la précarisation et la flexibilité du travail, et l’on nous dit à chaque fois que ce texte n’est pas le bon vecteur…

S’agissant des 24 heures hebdomadaires, il ne s’agit pas seulement de s’attaquer au temps partiel subi, monsieur le rapporteur. On assiste aujourd’hui à une attaque qui concerne plus particulièrement les femmes. Le seuil des 24 heures est soumis à de très nombreuses dérogations, avec pour conséquence des petits boulots de quelques heures.

Je veux bien que ce ne soit ni le moment ni le lieu d’examiner cette proposition, mais j’attire toutefois l’attention du Gouvernement et de la Haute Assemblée sur ce sujet. À un moment donné, il faut trouver des solutions qui remédient à un problème durement vécu par une partie non négligeable de la population.

On arrive bien à débloquer de l’argent pour les grands groupes en espérant qu’ils créent de l’emploi, et l’on voit que cela ne marche pas. Il faudrait faire preuve de la même détermination pour le temps partiel.

J’ai entendu, hier, madame la ministre, que l’égalité professionnelle était une préoccupation globale du Gouvernement. C’est important, mais ces petits boulots de quelques heures que nous dénonçons contribuent aussi à l’accroissement des inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes.

Je souhaite donc que vous intégriez ce sujet à la réflexion que vous allez conduire, et que nous avons envie de mener avec vous, car nous voulons agir pour améliorer les conditions de travail, notamment des femmes.

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