Le baccalauréat doit être adapté aux exigences de notre société. S'il représentait, jusqu'aux années 1950, un aboutissement, il n'est plus désormais qu'un sésame vers l'enseignement supérieur. Cette massification induit de nombreuses conséquences sur l'organisation logistique de cette épreuve, voire sur l'ensemble du segment du secondaire. Alors que l'année scolaire n'est que de 144 jours, soit la plus courte d'Europe, perdre une dizaine de jours supplémentaires n'est pas sans incidence sur les cursus. Il faut donc réformer le baccalauréat, en suivant les préconisations que vous formulez, et non le supprimer, car il s'agit d'un rituel pour la jeunesse. Cependant, votre volonté de réduire la suprématie de la filière S n'est-elle pas illusoire ? Si je partage également votre intérêt pour le grand oral dont l'enjeu dépasse la scolarité des élèves, son jury ne pourrait-il pas s'ouvrir à d'autres personnalités extérieures à la communauté éducative, comme des élus ou des représentants du monde socio-professionnel ? Enfin, votre rapport ne semble pas concerner le baccalauréat professionnel qui a connu récemment une réforme. Son occultation ne porte-t-elle pas le risque de sa dévalorisation ?