Intervention de Catherine Morin-Desailly

Réunion du 8 février 2018 à 14h30
Orientation et réussite des étudiants — Vote sur l'ensemble

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Au terme de ces deux jours de débats, je voudrais à mon tour remercier tous ceux qui y ont participé activement, à commencer bien sûr par notre rapporteur. J’ai aussi une pensée pour Frédérique Gerbaud, qui a dû partir, mais qui a participé à nos travaux au nom de la commission des affaires sociales. Mes remerciements s’adressent aussi à vous tous, mes chers collègues, et plus particulièrement, les autres me le pardonneront, à ceux qui sont membres de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, et qui travaillent avec assiduité et constance sur ce projet de loi depuis plusieurs semaines déjà.

Madame la ministre, je veux vraiment vous remercier au nom de notre commission, parce que vous avez été attentive, précise et à l’écoute dans ces débats au cours desquels nous posions un certain nombre de questions et avions des exigences en termes de réponses à des problématiques évoquées.

De ce débat, nous ressortons renforcés et mieux informés, notamment sur votre vision de l’enseignement supérieur, de son devenir, et, surtout, mieux renseignés sur la vision que vous avez de l’avant, puisque, comme beaucoup de nos collègues l’ont souligné, c’est un continuum auquel il convient de s’intéresser.

Vous l’avez remarqué, nous avons abordé ce texte à la fois avec pragmatisme et exigence.

Pragmatisme, compte tenu du contexte d’urgence dans lequel nous devions légiférer pour permettre aux jeunes d’envisager tranquillement et sereinement leur intégration rapide dans un parcours de l’enseignement supérieur.

Pragmatisme aussi, compte tenu du fait que, le caractère juridique entourant l’APB s’étant effondré, il fallait bien avancer.

Exigence, en même temps, dans l’idée que nous allons poursuivre ensemble tout le travail de fond qui est absolument nécessaire.

L’orientation est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point dans cette assemblée. D’ici à quelques semaines, d’ailleurs, nous aurons le texte sur l’apprentissage, qui renvoie toujours à cette même préoccupation de la réussite pour notre jeunesse, pour l’épanouissement personnel de chaque jeune, avec la perspective de s’insérer dans la société, de pouvoir trouver un travail.

C’est un chantier qui se trouve devant nous.

Madame la ministre, nous devons garder à l’esprit que nous sommes dans un monde qui évolue extrêmement vite à la faveur de la mutation numérique. Nous ne savons pas ce que seront les métiers de demain. Cela veut dire que nous devrons rester agiles et adaptables. C’est un travail qui doit être constant. Nous avons beaucoup parlé de formation initiale, mais je crois qu’il faut s’inscrire dans un processus de formation continue tout au long de la vie. Les métiers changeront ; on exercera peut-être plusieurs métiers au cours d’une vie. Donc, il faut vraiment former nos jeunes pour qu’ils puissent trouver les voies de leur épanouissement dans l’adaptation à ce que j’appelle, comme tout un chacun, l’économie de la connaissance.

Nous avons l’impérieux devoir d’y veiller.

Le texte va encore quelque peu évoluer à la faveur de la CMP. Il va falloir trouver des points d’équilibre : deux, notamment, qui ont été évoqués par plusieurs collègues.

Il y a d’abord le processus final d’affectation, avec le rôle respectif du recteur et du chef d’établissement. Nous trouverons les voies d’un équilibre qui rassurera tout le monde.

Il faut ensuite s’accorder sur la finalité de l’enseignement, qui doit non seulement porter sur les savoir-être et les savoir-faire, mais aussi être la voie de l’épanouissement personnel avec, bien sûr, la garantie que l’on aura des débouchés professionnels afin de pouvoir s’insérer dans le monde de demain.

Le travail est devant nous, et nous avons encore quelques jours pour réfléchir tous ensemble.

Pour conclure, madame la ministre, je vous remercie de nouveau de ces échanges extrêmement précieux. Le niveau d’exigence était au rendez-vous pour nous permettre d’avancer ensemble.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion