Intervention de Fabien Gay

Réunion du 21 février 2018 à 21h30
Libre-échange entre l'union européenne l'australie et la nouvelle-zélande — Proposition de résolution européenne sur les directives de négociation en vue d'un accord de libre-échange entre l'union européenne et l'australie d'une part et la nouvelle-zélande d'autre part

Photo de Fabien GayFabien Gay :

Vous avez évoqué, monsieur le président de la commission des affaires européennes, le traité de Lisbonne, qui est en fait un copié-collé du traité de Rome II que nous avons rejeté à 55 %.

Je connais bien la situation : j’ai vendu à l’époque des centaines d’exemplaires de l ’ Humanité Dimanche, pour bien informer nos concitoyens… Il me semble donc un peu bizarre de dire que nous sommes contraints par le traité de Lisbonne, lequel serait absolument démocratique. Je n’ai pas du tout la même vision que vous ! Quoi qu’il en soit, cela mériterait débat.

Je m’apprête à voter cet amendement. Nous serons sans doute nombreux à le faire. Toutefois, même s’il est intéressant, il ne procède pas du même cheminement intellectuel et politique que le mien.

Pour ma part, j’obéis à une vision cohérente, et je relève les contradictions de ceux – je ne vise pas les auteurs de l’amendement – qui disent : « Laissons faire le libre-échange partout, on verra bien, tout s’autorégulera, ouvrons toutes les frontières, surtout aux capitaux, d’ailleurs, et pas aux êtres humains. » Mais je ne souhaite pas qu’on caricature ma position ! Je suis pour la coopération entre les peuples. Je ne pense pas qu’il faille nous replier sur nous-mêmes, sans commercer avec les autres.

Toutefois, l’établissement de normes est nécessaire. Cet amendement constitue un premier pas. Je ne suis pas pour le moins-disant social et environnemental ; je suis pour le mieux-disant social et environnemental partout dans le monde. La coopération entre les peuples, par exemple pour ce qui concerne nos produits laitiers et notre production de viande bovine, ce n’est pas profiter d’un système ayant cours de l’autre côté du monde et qui pressurise des agriculteurs et des agriculteurs pour obtenir des coûts bas. Je suis pour une élévation générale.

Il faut donc que nous menions un combat politique à l’échelle mondiale, pour que les normes que nous souhaitons faire prévaloir au niveau européen soient exigées partout dans le monde.

Par conséquent, je voterai cet amendement, lequel recueillera certainement l’unanimité des suffrages.

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