Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, nous abordons le chapitre du projet de loi consacré aux déchets. Il s’agit d’un sujet central, d’abord pour les différents éléments de l’environnement – on parle souvent des eaux et des sols, mais nous allons forcément faire allusion à l’air –, ensuite pour la problématique des gaz à effet de serre et pour la question énergétique. Mais je ne voudrais pas que l’on oublie la dimension sociétale, c'est-à-dire l’implication de nos éco-citoyens au travers du geste de tri.
Je me réjouis des conclusions du Grenelle et de leurs premières transcriptions dans la loi, améliorées par nos collègues de l’Assemblée nationale. Nous pourrons probablement apporter quelques perfectionnements, notamment sur la hiérarchie en matière de gestion des déchets.
Je me félicite que le traitement des déchets résiduels apparaisse bien en queue de hiérarchie, si je puis dire, et que la valorisation énergétique l’emporte sur les centres d’enfouissement technique ; nous en reparlerons tout à l’heure.
Ma conviction profonde est que nous disposons de marges de progression considérables, et qu’elles sont souvent sous-évaluées : il s’agit, notamment, de la capacité de nos concitoyens à nous permettre d’atteindre nos objectifs.
À l’expérience, en observant ce qui se passe sur le territoire alsacien et outre-Rhin, nous nous rendons compte que la réussite en matière de gestion des déchets repose toujours sur une sorte de trépied : l’information et la sensibilisation ; une offre de service porte–à–porte de qualité ; une incitation financière pour les ménages. Lorsque ces trois éléments sont réunis, on obtient des résultats remarquables.
Je ferai donc un certain nombre de propositions pour préciser la démarche de qualité que nous voulons engager et pour mettre nos éco-citoyens au cœur de la démarche.
Ce sera bon non seulement pour l’environnement, mais également pour le pouvoir d’achat, par la réduction de la facture.