Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ils étaient quelques centaines, et ils sont maintenant près de 2000 à s’entasser au bord d’un canal dans les rues de Paris. Ce sont des migrants : ce sont des hommes, des femmes et, parfois, des enfants. Nous pouvons tous partager le constat qu’ils fuient une violence : la violence de la guerre pour certains ; la violence de la pauvreté pour d’autres. Ils fuient la violence d’une vie qu’ils jugent sans avenir.
Monsieur le ministre d’État, ministre de l’intérieur, notre politique migratoire ne peut pas s’exonérer du respect des droits fondamentaux. Ces personnes doivent être mises à l’abri.
Les élus du territoire, le maire d’arrondissement, la maire de Paris vous ont interpellé et vous ont adressé des propositions. Le Défenseur des droits s’est rendu sur place et a constaté des conditions de vie qu’il qualifie d’indignes. L’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, est allé à la rencontre des migrants et a appelé à faire mieux ; il a parlé de « fraternité ».
Quand allez-vous répondre autrement que par le silence à ces différentes interpellations ? Veuillez s’il vous plaît nous dire ce que vous comptez faire pour mettre fin à la situation de ce campement indigne.