D’ailleurs, ne nous y trompons pas : de tous les élus, le maire est le plus plébiscité par les Français, dans tous les sondages. Car nos maires sont la proximité. Cette proximité dont a besoin tout un chacun pour se sentir écouté et entendu.
Cette attente de proximité, c’est aussi la bonne gestion de l’argent public en dépit de contraintes budgétaires toujours plus fortes. C’est encore et surtout la capacité de nos maires à gérer l’intérêt général, sans jamais oublier que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers.
Ce lien direct entre l’élu et ses administrés et contribuables ne sera jamais le même avec un fonctionnaire qui le remplacerait. J’en suis certain.
Cette proposition de loi permet de remettre le débat sur la table. Il faut absolument redonner du courage à nos élus en les respectant, en les associant et en leur faisant confiance.
Pour nos territoires ruraux, chaque échelon territorial a son importance. Aux côtés des communes, les départements sont aussi des acteurs de l’équilibre territorial. Dans notre pays, traversé par des fractures, ils sont aussi un réel échelon de proximité.
Leur rôle s’est amplifié sur les missions de solidarité humaine. Aussi, il me paraît essentiel de rationaliser l’ensemble de l’action sociale familiale sur cet échelon, en fusionnant les caisses d’allocations familiales avec les départements. Cette mesure permettrait une gestion coordonnée de cette politique publique à un niveau pertinent et une meilleure gestion de l’argent public.
L’aménagement des territoires fait aussi partie des missions départementales. Il serait ainsi légitime, comme je le propose dans un amendement, de transférer, avec les moyens afférents, l’entretien des routes nationales aux départements qui le souhaitent, pour les tronçons qui les traversent.
Pour conclure, madame la ministre, je dirai que la France des 36 000 communes n’est pas ringarde.