On se retrouve, aujourd’hui, avec des communes qui ont été intégrées dans une intercommunalité, qui fonctionnent dans ce cadre, mais qui ne se sentent pas forcément très concernées, et qui auraient très bien pu changer de territoire au moment où ces nouvelles intercommunalités ont été constituées.
Si l’on veut construire des intercommunalités avec des communes favorables à l’idée d’avancer ensemble, il faut donner auxdites communes la liberté d’envisager différentes options. Les mariages forcés ne durent pas longtemps ! Et pour les mariages qui ne peuvent pas durer, il existe une procédure, celle du divorce à l’amiable !
Si l’on persiste dans la voie actuelle, on va créer une désaffection des élus de ces communes pour l’intercommunalité. Il existe d’ores et déjà – sachez-le ! – de petites communes qui ne se sentent plus concernées par l’intercommunalité. S’il se trouve des endroits où cela fonctionne très bien, tant mieux ; mais chaque territoire, chaque département, est différent des autres.
Il faut savoir s’adapter à ces différences de situations, et donc laisser aux gens la liberté de choisir ce qu’ils ont envie de faire. Si cette liberté disparaît, aucun élu ne voudra continuer à travailler à l’échelon des intercommunalités.
Par conséquent il s’agit, selon moi, je le répète, non pas d’une prime à l’égoïsme, mais d’une prime à la liberté. Je vous prie, mes chers collègues, de m’excuser de ne pas partager le sentiment exprimé par les précédents orateurs.