À la problématique du pouvoir d’achat s’ajoute celle de la PAC. Un peu d’histoire : la PAC a été créée pour faire face aux problématiques liées à l’augmentation des prix. En d’autres termes, on a donné aux agriculteurs des aides pour éviter que les prix n’augmentent. Ainsi, un producteur de lait – comme moi ou comme d’autres qui sont dans cet hémicycle – a, depuis 25 ans, vu le prix du lait stagner : voilà 25 ans, le litre coûtait 2 francs, contre 300 euros la tonne aujourd’hui.
Le problème, c’est que les aides de la PAC se sont sans cesse accompagnées de contraintes supplémentaires. Or, je le répète, l’idée de la PAC, c’était de compenser, en quelque sorte, le pouvoir d’achat, c’est-à-dire de faire en sorte que le pouvoir d’achat de tous les Français consacré à l’alimentation baisse, passant de 40 % à 10 % ou 12 % aujourd’hui.
À chaque fois que des contraintes s’ajoutent, par exemple le verdissement, la charge pour les agriculteurs s’alourdit. Or, quoi qu’en dise Joël Labbé, ce projet de loi, notamment au titre II, ne prévoit quasiment que des contraintes supplémentaires !
Parallèlement, le budget de la PAC n’augmente pas. Et vous avez même milité pour sa diminution, …