Intervention de Bernard Jomier

Réunion du 14 novembre 2018 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2019 — Articles additionnels après l'article 9 bis

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

Sans répéter ce que vient de dire Jocelyne Guidez ou ce que ne manquera pas d’indiquer Chantal Deseyne en présentant l’amendement suivant, les produits que nous visons ici relèvent de la même thématique que notre débat précédent : il s’agit uniquement de marketing publicitaire en direction des 12-15 ans.

Comme le propriétaire de la marque Rosé Sucette l’a lui-même indiqué, ce sont les jeunes femmes qui sont particulièrement visées : veut-il s’assurer qu’au moment de la grossesse elles aient pris l’habitude de consommer de l’alcool ? C’est d’un épouvantable cynisme ! D’ailleurs, quand on y pense, il faut vraiment oser pour appeler un produit Rosé Sucette…

Le même procédé avait été tenté avec des alcools forts. C’est la loi qui y a mis le holà par une taxation qui a fait chuter les ventes – elles sont passées de 950 000 litres à 100 000 litres par an. De ce simple fait, les coûts liés à ces produits étaient trop élevés par rapport aux volumes vendus et ils ont disparu.

Nous devons indiquer clairement aux fabricants qu’ils doivent cesser de mettre ce type de produits sur le marché.

Il existe une légère différence entre notre amendement et ceux de Mmes Guidez et Deseyne : le nôtre n’englobe pas les cidres aromatisés. En effet, il me semble qu’il faut cibler les vins aromatisés, qui – j’en profite pour le dire – sont très largement fabriqués à partir de vins importés. Je ne souhaite pas opposer le vin et le cidre ; l’élargissement au cidre risque simplement de rendre l’application de la taxation plus difficile.

Sous cette nuance, la philosophie de nos amendements est exactement la même.

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