Intervention de Nathalie Goulet

Réunion du 27 novembre 2018 à 14h30
Loi de finances pour 2019 — Article additionnel après l'article 2 septies

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Sur ces questions de démographie médicale, voilà bien longtemps qu’on cherche une solution miracle et que, malheureusement, de projet de loi de financement de la sécurité sociale en projet de loi de finances, on a quelque difficulté à en trouver une…

Les dispositions fiscales sont toujours intéressantes, mais je m’interroge : avons-nous eu une fois une évaluation des mesures prises ?

Nous avons augmenté le numerus clausus : très bien, mais il va falloir attendre pour en voir les effets. Nous avons pris pléthore d’autres mesures pour améliorer les dispositifs. Nous avons tous rebroussé chemin dans l’idée de prendre des mesures de contrainte, parce que nous avons compris que les médecins n’en voulaient pas.

À un moment ou à un autre, il va tout de même falloir que nous ayons une évaluation de ces mesures. Car dans un certain nombre de territoires très ruraux comme le mien – je parle sous le contrôle de mon collègue Vincent Segouin –, nous avons beau avoir des dispositifs attractifs, nous n’avons quand même pas de médecins – ou des médecins étrangers qui ne restent pas. Résultat : malgré tous ces dispositifs, nous restons extrêmement sous-dotés.

Je ne suis donc même pas sûre que la mesure proposée puisse être utile. Si jamais elle a une once d’utilité, nous voterons évidemment l’amendement – j’ai confiance dans notre collègue Savary, qui connaît bien le métier, et pour cause –, mais, à force de voter des dispositifs disparates, nous n’avons toujours pas de médecins dans nos territoires ruraux ni dans les territoires urbains sous-dotés…

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