Je salue votre engagement pour le service public. Votre poste revient à être le capitaine d'un navire en plein brouillard. Merci d'avoir accepté de reprendre les choses en main. Nous vivons une transformation de notre système de santé, qui est l'un des meilleurs au monde. Sur le terrain, on rencontre des équipes médicales enthousiastes et formidables. Nous avons vu dans un petit village de l'Isère des infirmières qui se forment chaque jour au soin des escarres. Et quel engouement pour les infirmières en pratique avancée ! Le décret n'était pas encore sorti, que tout le monde voulait avoir son université. Préservons cet enthousiasme. Dans toute profession, il faut des perspectives d'évolution, et la meilleure façon d'évoluer, c'est d'apprendre. Je suis d'accord avec vous sur la valorisation et sur le fait qu'il faut revoir les rémunérations. La télémédecine est aussi un atout extraordinaire pour réduire les distances et former en continu les professionnels.
J'ai eu l'occasion de travailler avec vous sur la mise en place du revenu de solidarité active : l'aide de l'Agence nouvelle des solidarités actives a été essentielle dans notre département comme dans beaucoup d'autres. Pour le plan Pauvreté, une nouvelle formule s'annonce, avec une recentralisation vers les régions via des conférences régionales : nous sommes dans la précipitation et ne pouvons pas nous organiser au jour le jour.
Le dynamisme de M. Noblecourt n'est pas en cause, mais nous ne pourrons sans doute pas participer aux premières conférences. Comme toujours en France, quand ça va mal à un endroit, on punit tout le monde et on recommence tout ! Pour faire du bien, il faut du lien. Les professionnels de santé et ceux qui travaillent dans l'insertion professionnelle ou sociale et qui luttent contre la pauvreté doivent mutualiser leur travail et, en faisant lien, cela créera du bien !