Je me satisfais aussi, pour ma part, de la position prise par la commission spéciale.
J’ai été rapporteur dans le cadre de la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite Sapin II, et il y avait déjà eu de fortes discussions sur ce sujet ; le monde artisanal est effectivement très attaché à ce stage, qui est essentiel et stratégique pour la réussite de l’entrepreneur. Ce qui compte est non pas l’activité des chambres de métiers en termes de stages, mais la réussite des femmes et des hommes qui osent se lancer dans la vie économique et monter leur entreprise.
Nous sommes un certain nombre à avoir pris le temps – je l’ai fait, à titre personnel, avec mon collègue Jackie Pierre – de participer à un stage de formation de ces jeunes. Je partage les propos de notre collègue Jean-Marc Gabouty, beaucoup d’entre eux y découvrent des choses. C’est pour cela que le compromis proposé est important, j’en félicite notre rapporteur.
Cela dit, si j’ai pris la parole, monsieur le ministre, c’est parce que je souhaite que l’arbitrage proposé par le Sénat soit préservé et obtienne votre soutien dans le cadre de la commission mixte paritaire ou de la discussion avec l’Assemblée nationale. C’est nécessaire ; l’enjeu en est la réussite. Il ne s’agit pas de pousser des personnes à l’aventure ; une entreprise, c’est sérieux, même lorsque l’on démarre. Passer un peu de temps pour réussir sa future installation n’est pas du luxe, c’est au contraire une chance supplémentaire donnée à ceux qui osent entreprendre, et c’est cela qu’il faut soutenir.