Madame la secrétaire d’État, j’appelle l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le financement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD.
Régulièrement, les personnels des EHPAD entrent en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et les conditions de prise en charge de nos aînés.
Pourtant, rappelez-vous ! Afin de faire face au vieillissement attendu de la population et au développement des pathologies neurodégénératives, causes d’incapacités majeures pour les malades, le plan Solidarité grand âge 2007-2012 prévoyait le principe d’un soignant pour une personne âgée. Avaient également été actés le développement des unités spécialisées, pôles d’activités et de soins adaptés, les PASA, et celui des unités d’hébergement renforcé, les UHR.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces objectifs sont loin d’avoir été atteints !
La dernière étude de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques rapporte qu’en 2017 le ratio d’encadrement n’était que de 0, 6 %, que seulement 25 % des EHPAD disposaient d’un PASA et moins de 3 % d’entre eux d’une UHR, et ce alors même qu’aujourd’hui 70 % des personnes vivant en EHPAD souffrent de maladies neurodégénératives.
Dans les établissements, le malaise est profond. Il tend même à s’aggraver, en particulier dans les EHPAD publics, lourdement touchés par la dernière réforme tarifaire, entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Celle-ci se traduit, de fait, par une augmentation du financement de la sécurité sociale et une baisse concomitante des dotations départementales.
Aussi, madame la secrétaire d’État, de véritables mesures correctives sont-elles envisagées dans les prochains mois pour permettre aux EHPAD publics de voir leur financement augmenter ? Il y va de la qualité de vie des résidents et des conditions de travail des personnels.