… en effet totalement dépassées.
Permettez-moi de prendre l’exemple du bassin de vie de La Canourgue, en Lozère. Quatre médecins y exercent, deux d’entre eux, qui ont entre 65 et 70 ans, vont bientôt prendre leur retraite et risquent de ne pas être remplacés. Et pourtant, nous ne sommes pas classés en zone déficitaire, car, au moment où l’Union régionale des caisses d’assurance maladie, l’URCAM, a élaboré les cartes, la situation était favorable. Pour demain, c’est l’angoisse ! Les deux médecins les plus jeunes ne resteront que si nous sommes capables d’en faire venir deux autres : il faut donc pouvoir les attirer.
C’est qu’il est difficile, sur un territoire rural de montagne – une zone de revitalisation rurale – d’une vaste superficie, qui compte environ 6 000 habitants et où l’habitat est donc très dispersé, de faire face aux besoins.
Je considère donc que cet amendement est plein de bon sens, qu’il répond réellement aux besoins. Les collectivités resteront propriétaires des locaux – je pense, par exemple, aux maisons de santé pluridisciplinaires, dont la définition vient d’être reprise. Elles loueront des bureaux, permettront des mutualisations et favoriseront des synergies entre les médecins eux-mêmes mais aussi avec les infirmières et avec l’ensemble des acteurs paramédicaux dont nous avons besoin.
Il y a là une réponse très positive à la question sur laquelle nous étions bloqués, faute de savoir si nous étions bien dans une zone déficitaire ou non.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de faire’ confiance à la sagesse du Sénat, et, j’en suis certain, notre assemblée se prononcera positivement sur cet amendement.