Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Réunion du 9 avril 2019 à 9h30
Questions orales — Fonds européen d'aide aux plus démunis

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

Monsieur le sénateur Mouiller, la France a toujours défendu le maintien d’un programme européen d’aide aux plus démunis, qui incarne l’idée d’une Europe qui protège.

Comme vous, je suis un élu local rural et ma permanence de Saint-Valérien jouxte les locaux des Restos du Cœur. Je mesure donc concrètement combien l’action de ces structures associatives et de leurs bénévoles est importante et je sais que les financements européens ont un impact très concret sur nos territoires, en particulier au service de nos concitoyens les plus démunis. Je sais aussi que la lutte contre les inégalités est un fil rouge qui nous rassemble tous.

En 2014, la France a soutenu la mise en place du Fonds européen d’aide aux plus démunis dans le cadre du précédent budget européen. Des négociations se tiennent actuellement sur le nouveau cadre financier post-2020. C’est dans ce cadre que la Commission européenne a formulé des propositions et il ne vous a pas échappé que la France a d’ores et déjà émis des réticences, voire une franche opposition, à l’égard de certaines de ces propositions – en particulier, nous ne souscrivons pas à celle qui vise à baisser les crédits de la politique agricole commune.

En ce qui concerne le FEAD, la Commission européenne, évoquant un souci de simplification et de lisibilité, propose d’intégrer ce programme au sein d’un nouveau fonds social européen, FSE+, destiné à financer l’ensemble des actions de l’Union dans le domaine social.

Nous restons très vigilants sur ce sujet. Nous entendons les arguments avancés par la Commission européenne, mais nous défendons le principe d’un fléchage minimal du nouveau programme vers les plus démunis. Ce fléchage devrait selon nous constituer un plancher, et non un plafond, et chaque État membre devrait conserver la possibilité d’allouer le montant souhaité à l’aide aux plus démunis.

Quelle que soit la structure du financement, nous avons en outre pris l’engagement que les enveloppes seraient maintenues constantes.

Ces questions constituent une préoccupation importante du Gouvernement, en particulier pour Agnès Buzyn et Christelle Dubos. Monsieur le sénateur, nous sommes, comme vous, particulièrement vigilants sur l’évolution de ces crédits, qui sont très utiles pour nos concitoyens les plus fragiles.

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