Je veux évoquer ces territoires où certains services publics s’éloignent, où l’emploi agricole a diminué des deux tiers en trente ans, où il faut avoir une voiture pour se déplacer, où les Français à faibles revenus ne peuvent circuler ou se chauffer en raison de l’augmentation du prix du gazole. Le Gouvernement a débloqué 11 milliards d’euros pour le pouvoir d’achat, c’est positif.
Il faut faire évoluer l’organisation de l’État et des services publics pour plus d’efficacité et un meilleur rééquilibrage. Il faut renforcer les dotations aux communes, soutenir l’aménagement des centres-bourgs, développer internet et la téléphonie mobile, restructurer le réseau ferroviaire et les lignes Intercités secondaires, maintenir les écoles, les gendarmeries, les sapeurs-pompiers volontaires, car ils sont indispensables, développer l’emploi par les entreprises par l’intermédiaire d’un préfet développeur, grâce à des zones franches et des ZRR efficaces. De plus, il faut implanter ou maintenir des maisons de services au public pérennes, avec des permanences efficaces des services publics de l’État, pour les élus et les citoyens.
Enfin, il faut faire en sorte que tous les professionnels de santé soient présents dans les maisons de santé. Pour les médecins, l’abolition du numerus clausus et le plan Santé vont dans le bon sens, même si leurs effets ne se feront pas sentir avant longtemps. Nous devons aussi fortement améliorer la prise en charge de la dépendance, à domicile et dans les Ehpad.
J’en viens à mes questions : comment, dans ces territoires hyper-ruraux, adapter le rôle de l’État pour le rendre plus efficace, pour l’emploi et le service public, pour y maintenir la vie ? Quelles mesures comptez-vous prendre pour supprimer les zones blanches en matière de santé et maintenir les centres de secours ?