Dans sa lettre aux Français, le Président de la République n’a pas identifié l’éducation comme un sujet essentiel. Pourtant, la plupart des Français sont particulièrement inquiets pour l’avenir de leurs enfants. Plus personne n’ose dire aujourd’hui que l’école va bien. L’ascension sociale et la confiance dans l’institution scolaire sont compromises, car il y a un renoncement évident au principe de la méritocratie républicaine.
Dans ce contexte difficile, à travers le déracinement des savoirs, le nivellement, la création des inégalités, l’école n’a plus d’identité et ne fait qu’aggraver les fractures territoriales, sociales et culturelles dans notre pays. L’école républicaine a cessé d’être nationale ; elle a même cessé, plus grave encore, de former des citoyens éclairés et patriotes plus instruits que leurs aïeux.
Cet appauvrissement intellectuel et cet abandon culturel produisent, dans un certain nombre de territoires et de quartiers laissés en marge, échec scolaire, violence, chômage, discrimination et un malaise dans lequel tant d’enseignants, d’élèves et de familles sont plongés.
Il est urgent de réaffirmer l’autorité du maître et la primauté de la transmission des savoirs sur tout pédagogisme.
Monsieur le ministre, vous avez ouvert beaucoup de chantiers sur l’école.