Je peux comprendre ces amendements, du fait de la pénurie de médecins que l’on observe dans nos territoires. Elle n’a d’ailleurs rien à voir avec le dynamisme de ces territoires : il y a des territoires ruraux ou périurbains qui se développent, mais qui manquent quand même de médecins. Pourquoi une telle situation ? On paie aujourd’hui les choix faits il y a une vingtaine d’années autour du numerus clausus. En outre, la vie que souhaitent mener les médecins à l’heure actuelle est différente, d’autant que la féminisation de la profession est beaucoup plus importante.
Une solution était possible, à savoir la proposition qu’a faite tout à l’heure M. le rapporteur. Il a reparlé de l’article 2 et de la possibilité d’envoyer en pratique ambulatoire les étudiants en dernière année de troisième cycle, après neuf ans d’études de médecine. Ils seraient encadrés par un maître de stage ou par un médecin référent.
Il ne faut pas dire, comme cela a été écrit dans la presse, que nous bradons l’instruction des futurs médecins : c’est complètement faux ! Certes, il faut peut-être encadrer ces stages, les mettre en place prudemment, mais cette proposition tout à fait intéressante pouvait régler une grande partie des problèmes dans les zones sous-denses.
Alors, je comprends tout à fait les auteurs des présents amendements, puisqu’on va assister à une véritable catastrophe dans nos territoires ruraux. Je pense néanmoins que, si les dispositions que j’ai évoquées étaient mises en place, de manière coordonnée avec les CPTS, les projets territoriaux de santé et l’hôpital, on pourrait alors résoudre, tranquillement, une grande partie de ces problèmes.
C’est pourquoi, même si je comprends ces amendements, dont l’esprit est beaucoup plus coercitif, je ne les voterai pas.